| | La lettre de Décembre 2024 |
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| Save the date : conférence “Sportifs engagés” | Le 15 janvier 2025 à 20h à la maison des associations. Matheo et Corentin, athlètes de haut niveau qui ont créé l’association « Les climatosportifs » viendront partager leur vision des enjeux écologiques dans le sport. Entrée libre. |
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*** Interview ***Marianne Magnier-Moreno, cheffe cuisinière |
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En tant qu’auteure culinaire, comment intègres-tu dans ta démarche la sensibilisation aux enjeux environnementaux, tels que la réduction du gaspillage alimentaire ou l’adoption d’une alimentation plus durable ? Bonjour Vincennes Action Climat ! J’ai écrit 10 livres de cuisine chez Marabout mais mon tout dernier, publié chez Alternatives, n’est pas qu’un livre de recettes : c’est aussi un ouvrage pour aider à lutter contre l’inflammation chronique via l’alimentation. C’est donc avec ma casquette “santé” – qui vient s’ajouter à ma casquette “cuisinière” et “écolo” – que je vais répondre à tes questions. |
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Au sujet du gaspillage, cela peut paraître anecdotique mais ce qu’on peut déjà faire en cuisine est de choisir des fruits et légumes issus de l’agriculture biologique pour ne pas avoir à les éplucher (même les courges !). On jette ainsi moins de matière végétale tout en mangeant des aliments moins pollués;au passage on gagne du temps et on profite beaucoup plus des fibres et des vitamines ! Bref, comme souvent avec l’écologie, on gagne sur différents tableaux. Concernant une alimentation plus durable, j’en parle en répondant à tes questions suivantes… Certains ingrédients comme le chocolat peuvent avoir un impact écologique important. Quelles solutions proposes-tu pour aider le consommateur à choisir des ingrédients plus responsables ? Le chocolat, le café et les bananes font partie des aliments que nous consommons énormément en Occident et qui, en effet, viennent de très loin et peuvent avoir été cultivés en déforestant et en polluant ces terres. Je conseille donc d’en manger moins et mieux en favorisant à nouveau l’agriculture biologique. Cela dit, et même si c’est assez contre-intuitif, le transport ne compte que pour 25% en termes d’impact sur le climat. 75 % de l’impact d’un aliment est en revanche lié à son mode de culture : le choix du bio est donc une priorité, l’idéal étant bio et local.
Encore beaucoup de personnes aimeraient mais hésitent à adopter un régime végétalien ou flexitarien, quel message peux-tu leur donner pour les aider à franchir le pas ? Je comprends l’envie de « faire sa part » pour la cause animale et/ou le climat en supprimant les protéines animales de son alimentation mais je ne souhaite pas forcément faire “franchir le pas” vers un régime végétalien (aussi appelé “végan”, c’est-à-dire sans aucun aliment d’origine animale). Je pense en effet que cela nécessite une connaissance assez fine de la nutrition afin de ne pas se retrouver carencé… Beaucoup de personnes qui se tournent vers l’alimentation végan ont tendance à remplacer les protéines animales par une majorité de féculents (pain, pâtes, riz…), aliments quasi vides nutritionnellement, et voient leur santé se dégrader avec les années.
C’est pourquoi dans mon dernier livre “Ma cuisine anti-inflammatoire”, même si je mets l’accent sur les recettes à base de légumes (importantes en entrée d’un repas, que l’on soit végan ou non), je n’oublie pas pour autant les protéines (végétales ou animales) en plat. J’ai volontairement exclu bœuf, porc et agneau des recettes et mis en avant la volaille dont l’impact sur le climat est moindre. Les œufs, très faciles à trouver en bio, sont également mis à l’honneur. Le cahier des charges « AB » est en effet strict, impose des conditions de vie acceptables pour les poules; les œufs sont peu chers et leur profil en acide aminé est excellent ! Ce qui me semble le plus important, quelle que soit l’approche alimentaire, est le choix de la qualité. Renoncer à une alimentation vide nutritionnellement, a fortiori issue de l’industrie agro-alimentaire, afin de se tourner vers des aliments riches en vitamines, minéraux et protéines, labellisés « AB », n’aura que des effets bénéfiques pour notre santé et celle de la planète. |
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| | | | *** Idées livres cadeaux *** | | | | |
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| Nature et préjugés: Convier l’humanité dans l’histoire naturelle de Marc-André Selosse (Actes Sud – 25€) “L’entraide est une loi naturelle”, “Les plantes sont intelligentes”, Marc-André Selosse, biologiste et professeur au Museum national d’histoire naturelle, nous invite à revoir les idées reçues sur le monde vivant. En 10 essais instructifs et amusants, nous sommes invités à connaitre la spécificité des espèces, sans avoir à les comparer à nous abusivement. Ce livre est aussi un plaidoyer brillant pour se rattacher au monde naturel et comprendre l’héritage que la séléction naturelle a inscrit en nous. |
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Ressources un défi pour l’humanité de Philippe Bihouix et Vincent Perriot (Casterman – 28€) Après le Monde sans fin en 2021, une nouvelle bande dessinée pourrait être le cadeau de Noël privilégié pour sensibiliser ses proches, tout en faisant plaisir. Dans Ressources, un défi pour l’humanité, Philippe Bihouix, ingénieur défenseur des low tech, et le dessinateur Vincent Perriot, nous emmènent (ils sont les deux personnages principaux !) dans une épopée temporelle instructive, et nous invitent à faire preuve de discernement technologique. À lire et à prêter ! |
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| Rendre l’eau à la terre de Baptiste Morizot et Suzanne Husky (Actes Sud – 28€) Au XVIIème siècle, dans son discours à Madame de La Sablière, La Fontaine rendait déjà hommage à l’ouvrage du Castor. La rencontre entre le philosophe Baptiste Morizot et l’illustratrice plasticienne Suzanne Husky a donné naissance au magnifique ouvrage Rendre l’eau à la terre, alliances dans les rivières face au chaos climatique. Une frise de l’histoire des alliances alterpolitiques avec le peuple castor copensée par les deux auteurs nous conduit du mésolithique au XXIème siècle. Le texte comme autant de fragments poétiques et philosophiques miment la patience du castor à l’ouvrage et invitent à ressentir et penser de nouvelles alliances avec le peuple des bièvres. Une invitation sensible à prendre soin de l’eau et à entrer dans “la bataille culturelle pour restituer son importance au vivant”. |
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Et aussi Damien Deville, géographe attaché aux territoires comme lieux d’agir collectif, de communs, raconte, avec sa contribution, l’histoire vraie de Yacouba Sawadogo, agriculteur burkinabé, L’Homme qui arrêta le désert, Tana, 2022, 15,90 euros. A travers l’histoire de Yacouba, disparu en 2023, c’est un regard porté sur les liens-rhizomes que nous offre Damien Deville, un regard nuancé sur les traditions ancestrales, les héritages, ceux dont on cherche à s’émanciper et ceux qui nous enracinent. “Creuser…planter envers et contre tout ! A contre-courant des paradigmes de la modernité exaltant une richesse compulsionnelle et souveraine, Yacouba a préféré mettre des arbres dans sa vie” (p.46). La version album Le Faiseur de nuages, Gründ, 2023, 14,95 euros, avec les illustrations de Magali Attiogbé ravira les plus jeunes. |
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Pour adhérer et soutenir l’association nous avons créé un tarif à 25€ qui inclut la participation aux ateliers de sensibilisation ainsi que la gratuité ou un tarif réduit pour les évènements de l’association (conférences, projections cinéma, cours de cuisine). L’adhésion simple à 10€ existe toujours. RDV sur Helloasso. |
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